Les différentes phases du projet
Cette page décrit les différentes phases prévisionnelles du chantier d’extension de la station de dépollution.
Elles sont présentées dans l’ordre chronologique. Ces informations pourront subir quelques changements ponctuels, en fonction des aléas du chantier, en particulier en ce qui concerne les dates de mise en route ou de fin.C’est la toute première phase du chantier, celle où l’on prépare le terrain. Il est nécessaire de débroussailler et de préparer les zones du site où sera déposé le matériel du chantier. Une attention particulière sera portée à la Renouée du Japon, une espèce invasive malheureusement trop présente en Ile-de-France. Ce repérage permettra d’éviter la dissémination de cette plante, inoffensive pour l’homme mais redoutable pour la biodiversité. Les opérations de balisage permettront de définir concrètement les différentes zones du chantier : implantation de la base-vie, des voiries, etc.
La « base-vie » du chantier est un bâtiment provisoire (de type bungalow) qui permet de mettre à disposition des personnes œuvrant sur le chantier un minimum de confort (réfectoire, toilettes, vestiaires, etc.). Des travaux préparatoires sont nécessaires à l’installation de la base de vie notamment pour la préparation des fondations, pour le raccordement électrique, les toilettes et l’eau potable.
Le pont dit « de la Morée » est situé à l’intérieur du site de la station de dépollution. La Morée est une ancienne rivière transformée dans l’après-guerre en égouts, puis requalifiée juridiquement en rivière plus récemment. C’est le tablier du pont, c’est-à-dire la structure porteuse, calibré pour des véhicules de petits gabarits qui va être renforcé afin de permettre le passage de véhicules lourds.
Le siège social du SIAH occupait jusqu’à présent une partie d’un bâtiment de la station de dépollution. Depuis plusieurs années déjà, ce bâtiment est trop petit pour accueillir l’ensemble du personnel. Les travaux d’extension vont permettre la construction d’un nouveau bâtiment offrant tout l’espace nécessaire. Les voiries ceinturant ce bâtiment seront aménagées dans la foulée.
Ces ouvrages font partie de ceux qui ne sont pas réhabilitables. Les épaississeurs sont chargés de traiter la boue et plus particulièrement de retirer de l’eau afin d’épaissir la boue. Ils seront entièrement remplacés.
La réhabilitation des bassins de clarification se répartit en 3 phases afin de permettre la continuité de la dépollution des eaux usées pendant les travaux. Il s’agit de l’avant dernière étape du traitement des eaux usées.
Les bassins biologiques sont la partie centrale de la station de dépollution. C’est par cette étape que les pollutions les plus fines, à l’échelle moléculaire, sont extraites de l’eau. La réalisation de ce travail s’effectue grâce à des micro-organismes qui puisent les ressources dont ils ont besoin au sein des eaux usées. C’est par cette action permanente que la biomasse présente dans les bassins biologiques va rendre la pollution extractible. Ces micro-organismes sont loin d’être exotiques. Il s’agit en fait d’espèces tout à fait communes déjà naturellement présentes dans les rivières.
Les équipements de prétraitement représentent les toutes premières étapes de la dépollution des eaux usées. Ce sont essentiellement les pollutions non dissoutes qui sont extraites à cette étape. Le prétraitement comprend le dégrillage (filtration grossière), le déshuilage, le dessablage et le tamisage (filtration fine).
Complémentaires de la phase précédente, les dessableurs et tamiseurs sont des étapes essentielles du prétraitement. Ces procédés étaient déjà présents dans l’ancienne station mais se devait d’être réhabilités pour assurer un fonctionnement optimal dans la nouvelle configuration.
Un nouveau digesteur, plus compact que le précédent, va être construit. Le principe de cet ouvrage est de permettre la décomposition des boues de la station de dépollution pour en récupérer gaz issu de cette fermentation, le biogaz. Celui-ci après traitement sera réinjecté dans le réseau GRDF.
La pompe à chaleur permettra de capter les calories apportées par les eaux usées pour chauffer les bâtiments de la station de dépollution. Cet aspect représente un point non négligeable quant à la consommation d’énergie et permet une économie importante pour la collectivité.
Les postes de relèvement fonctionnent grâce à des pompes hydrauliques. Il s’agit d’une zone de la station permettant d’acheminer les eaux en hauteur de façon à ce qu’elles parcourent ensuite la file de traitement de façon gravitaire.
Les mauvaises odeurs sont les nuisances les plus craintes concernant la dépollution des eaux usées. La logique de cloisonnement des ouvrages, déjà appliquée dans l’actuelle station, est également à l’œuvre pour la nouvelle station. Aucun traitement ne se fait à l’extérieur, ce qui permet de mieux contrôler ces odeurs, de les capter pour les diriger vers les différentes unités de désodorisation. Les nouvelles files de désodorisation seront dotées de technologies plus efficaces et plus modernes.
Le biogaz est composé principalement de méthane, gaz inflammable précieux car source d’énergie. Mais il est composé également d’autres éléments (dioxyde de carbone, gaz rares, etc.) en moindre proportion. L’unité de biométhane permet de purifier le biogaz pour ne conserver que le méthane rendant ainsi celui-ci propre à la réinjection dans les réseaux GRDF.
Le biométhane produit par la station de dépollution viendra alimenter le réseau de distribution GRDF. Cette source d’énergie vertueuse est actuellement en plein essor.
Dans le circuit de la dépollution des eaux usées, le décanteur primaire intervient immédiatement après les étapes de prétraitement. C’est ici que l’on s’attaque aux très fines particules en suspension. Par une combinaison de processus chimiques et physiques, les fines particules vont rapidement décanter au fond du bassin pour être extraites de l’eau. Cette partie de la station va, à l’occasion des travaux d’extension, être modernisée.
Comme leur nom l’indique, les épaississeurs vont épaissir la boue produite par la station de dépollution. Ces boues, très fluides à l’origine, vont être traitées afin de réduire la part d’eau qu’elles contiennent. Ceci est indispensable pour la suite du traitement des boues.
Dernière étape du traitement des eaux usées, la décantation tertiaire prolonge l’action de la décantation primaire (voir plus haut) en assurant l’affinage de la déphosphatation permettant ainsi le respect des normes de rejets quant à ces paramètres. Il s’agit de la dernière étape du traitement des eaux usées.
Une station de dépollution des eaux usées a pour vocation de protéger les rivières en y rejetant une eau dépolluée du mieux possible. Les technologies à mettre en œuvre pour assurer ce traitement dépendent de la sensibilité de la rivière dans laquelle s’effectue ce rejet. La Morée, rivière dans laquelle se rejettent actuellement les eaux traitées de la station de Bonneuil-en-France, est particulièrement sensible de par la multiplicité des pollutions qui la frappent depuis sa source. De ce fait, tout rejet dans ce cours d’eau engendre, pour toute nouvelle station d’épuration souhaitant rejeter ses eaux traitées dans ce cours d’eau, une obligation de produire une eau, proche des standards de l’eau potable afin d’espérer atteindre les objectifs de qualité qui lui sont assignés.
Cette contrainte majeure a conduit le SIAH à proposer aux services de l’Etat de rejeter les effluents traités de la future usine, dans un collecteur d’eaux pluviales, appelé « Garges-Epinay », appartenant au SIAAP, et qui se rejette en Seine. Cette canalisation, dite « de transfert », emmènera donc les effluents de la future usine dans la canalisation « Garges Epinay » au niveau du Centre Technique de Régulation (CTR) à Dugny, site technique géré par le Département de Seine-Saint-Denis.
Il convient donc de réaliser, d’ici la mise en service de la future station, une canalisation de diamètre 1,20 m sur près d’1 km de longueur, depuis la station du SIAH jusqu’au CTR. Compte tenu de la profondeur des terrains traversés et dans le but de limiter au maximum les nuisances sur un secteur déjà très contraint, il a été retenu par le SIAH de procéder par microtunnelier, évitant ainsi de devoir réaliser des tranchées extrêmement profondes. L’appel d’offres relatif à la construction de cette canalisation sera lancé en juin 2019.
Les boues sont évacuées du site par camion jusqu’à la plateforme de compostage. Les odeurs de ces boues sont maitrisées grâce à l’utilisation d’un sas de chargement permettant de ne pas réaliser cette opération à l’air libre. L’atmosphère intérieure de cet espace est redirigé vers les files de désodorisation comme c’est le cas pour l’ensemble des salles de la station de dépollution. Les anciens silos à boues seront démolis.
Depuis sa mise en service en 1995, la station de dépollution des eaux usées du SIAH reçoit tous les ans environ 2000 personnes, principalement des scolaires de la Seine-Saint-Denis et du Val d’Oise. Cette volonté d’ouverture au grand public persiste et la station sera dotée de la même capacité d’accueil. Dès la mise en service de l’ouvrage, un programme pédagogique revisité sera de nouveau proposé aux écoles.